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Le conte de la libellule

Photo du rédacteur: Caroline de la GaranderieCaroline de la Garanderie

Il arrive qu'après un décès les gens se disent, en pensant à celui qui est parti, "pourquoi ne m'envoie-t-il pas un signe ?!" Ce conte est plus qu'une histoire de libellule. Il met en scène qu'une promesse faite de son vivant n'est peut-être pas si évidente que cela à suivre une fois que l'on est passé "de l'autre côté..."



Le conte de la libellule


Elles étaient si bien, dans le fond de l'étang, les petites larves. Elles formaient un groupe de trois amies, inséparables. Elles n'étaient pas les seules, bien sûr, il y en avait d'autres.

Elles avaient d'ailleurs remarqué que, de temps en temps, certaines quittaient l'étang, s'élevant et disparaissant à tout jamais. Que leur arrivait-il donc ?

Parlant de tout cela, nos trois amies se firent l'une à l'autre la promesse que, si un jour cela leur arrivait, elles feraient signe aux autres pour les informer de ce qui se passe là-haut. Et ce jour arriva. L'une d'entre elles s'éleva, s'éleva...

Elle tomba dans un profond sommeil et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit un monde merveilleux : soleil, arbres, fleurs... Elle avait quitté l'étang.


Et quelles transformations en elle ! Elle avait même des ailes toutes transparentes. Elle qui, jusque-là, n'avait fait que nager entre deux eaux pouvait maintenant voler en plein ciel.


Après ce moment d'immense joie, elle se souvint de sa promesse. Elle voulut faire signe à ses amies. Avec sa petite tête, elle fit des ronds sur l'eau, comme si des gouttelettes tombaient à la surface. Les amies du fond de la mare les remarquèrent. «Que se passe-t-il donc ? Il ne pleut pas, et pourtant, il y a les petits cercles... »

Notre amie, voyant qu'elle n'était pas comprise, essaya une autre technique : elle se mit à cueillir des feuilles et les sema à la surface. « Tiens, voilà maintenant des feuilles qui tombent, et ce n'est pas encore l'automne... »

Comment donc communiquer si aucun des signes n'est compris ? se demande notre évadée. Fallait-il qu'elle plonge elle-même ? Mais ses copines larves n'avaient jamais vu une libellule. Elle n'aurait pas cru que c'était l'ancienne larve qui leur rendait visite. Décidément, il n'est pas facile de parler aux autres d'un lieu où ils ne sont pas encore allés. Il faudra donc que ses amies attendent leur propre transformation pour comprendre.

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