"Pourquoi ai-je réagi ainsi ?"
Lorsqu’une personne subit une violence sexuelle, son cerveau et son corps réagissent instinctivement pour survivre. Ces réactions sont souvent incomprises, tant par la victime que par son entourage.
"Pourquoi n’ai-je pas crié ?" "Pourquoi suis-je restée figée ?" "Pourquoi ai-je « obéi » ?" : Ces questions hantent souvent les victimes et nourrissent un sentiment de culpabilité. Pourtant, ces réactions sont des réponses naturelles du cerveau face à un danger extrême.
Dans cet article, je t'explique les principaux mécanismes de survie : la sidération, la dissociation et la soumission.

🌟 La sidération : être figée face au danger
Face à une menace soudaine, notre cerveau peut entrer dans un état de sidération. C’est une réponse biologique qui coupe l’accès aux réactions habituelles comme la fuite ou la défense.
Pourquoi cela arrive-t-il ?
Le cerveau détecte un danger extrême et court-circuite la prise de décision consciente. Il met la personne dans un état de figement total pour éviter d’aggraver la situation. Ce phénomène est souvent observé chez les animaux face à un prédateur : rester immobile peut augmenter les chances de survie.
Ce que cela provoque chez la victime :
Incapacité de parler ou de bouger
Sensation de vide, de paralysie
Impression que le corps ne répond plus
Pourquoi ce n’est pas un "choix" ?
La sidération est une réponse automatique du cerveau, indépendante de la volonté. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais un mécanisme naturel de survie.
🌟 La dissociation : se couper de la réalité pour se protéger
Lorsque l’événement est insupportable, le cerveau peut activer un autre mécanisme : la dissociation. Cela signifie que la personne se sent comme détachée de son corps ou de la réalité.
Pourquoi cela arrive-t-il ?
C’est une manière de réduire la souffrance psychologique. Le cerveau « déconnecte » pour empêcher la conscience de vivre pleinement l’horreur de l’instant.
Ce que cela provoque chez la victime :
Sentiment d’être en dehors de son corps
Perception floue du moment
Mémoire partielle ou absente des événements
Pourquoi ce n’est pas un "choix" ?
Ce mécanisme se déclenche sans que la personne en ait conscience. C’est une réponse de survie face à un danger perçu comme insurmontable.
🌟 La soumission : une stratégie inconsciente pour survivre
Certaines personnes ressentent une immense culpabilité après une agression parce qu’elles n’ont pas résisté. Elles peuvent avoir "obéi", ne pas avoir crié ou avoir exécuté des ordres sous la contrainte.
Pourquoi cela arrive-t-il ?
Le cerveau analyse la situation et choisit la solution qui maximise les chances de survie. Si résister semble trop risqué, il peut opter pour la soumission afin d’éviter une violence encore plus grande.
Ce que cela provoque chez la victime :
Sentiment de honte et d’incompréhension
Culpabilité de ne pas avoir "fait plus"
Difficulté à se considérer comme victime
Pourquoi ce n’est pas un "choix" ?
Le cerveau choisit automatiquement la réaction la plus adaptée à la survie. Il ne s’agit pas d’un consentement, mais d’un réflexe biologique.
🌟 Se libérer de la culpabilité
Comprendre ces mécanismes permet d’enlever de la culpabilité ressentie par de nombreuses victimes. Aucune réaction n’est "mauvaise" ou "faible" : elles sont toutes des réponses naturelles du corps face à un traumatisme.
Si tu te reconnais dans ces réactions, sache que ces mécanismes ne définissent pas ta force ou ta valeur. Il est possible d’apprendre à vivre avec ces réactions et de les apaiser avec un accompagnement bienveillant.
Tu n'es pas seule : Si tu ressens le besoin d’un accompagnement bienveillant pour surmonter ce traumatisme, je suis là pour t'aider.
Mes pratiques thérapeutiques sont adaptées à ce que tu traverses : je suis formée professionnellement pour t'accompagner.
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Avec coeur,
Caroline ✨
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